Le philosophe et ses techniques dans ACTUALITES gregoirelegrand

La troisième séance du séminaire B  » la technique à l’oeuvre  » aura lieu en Sorbonne le mardi 18 décembre 2007 à 19h, dans la bibliothèque Ascoli (escalier C, 2ème étage gauche).

 

Nous accueillerons à cette occasion François-David Sebbah, philosophe et maître de conférence à l’Université de Technologie de Compiègne. La discussion portera sur ce qui lie le philosophe à sa technique de pensée, et tout particulièrement quand une pensée de la technique semble lui faire défaut.

 

Nous espérons vivement que vous pourrez être des nôtres pour enrichir cette réflexion.

 

N.B. : initialement programmée le 13 novembre 2007, cette séance a dû être déplacée car l’accès à la bibliothèque était impossible ce jour-là ; elle remplacera celle avec Thomas Dommange (séminaire A), retenu au Canada pour raisons professionnelles.

François-David Sebbah

 

L’essentiel de mes recherches peut être considéré (sans ordre de priorité) :

 

  1. Tout d’abord comme une interrogation de la fécondité de la méthode phénoménologique ;
  2. Comme, du coup, une réflexion sur les divers usages de cette méthode – en particulier, mais pas seulement, dans le champ des sciences cognitives ;
  3. Plus largement comme une tentative d’élucidation du moment contemporain de la phénoménologie ou post-phénoménologie en France (les enjeux liés au dit « tournant théologique » ; la tension entre paradigme scientifique et phénoménologie « d’écrivain » ; « phénoménologie et déconstruction »…) ;
  4. Comme une réflexion portant sur la subjectivité ;
  5. Comme l’examen de l’une des pensées du XX ème siècle qui a le plus radicalisé la portée de l’exigence éthique, celle d’E. Lévinas.

Mon insertion depuis plus de dix ans dans l’enseignement et la recherche menés à l’Université de Technologie de Compiègne ont contribué à mettre en place le programme de recherche suivant :

 

  1. Initier un va-et-vient entre des pensées de l’éthique « fondamentales » comme celles d’E. Lévinas ou d’H. Jonas, et des problèmes précis, issus de la modification de l’homme (de son agir, de son corps) par les technologies.

  2. Tenter de proposer un apport proprement philosophique au travail interdisciplinaire mené dans le cadre de la plate-forme « suppléance perceptive » de l’équipe de recherche COSTECH. Il s’agit en particulier d’aider à la mise en oeuvre d’une méthode : ce qui suppose une discussion de la notion de « phénoménologie expérimentale », oxymoron monstrueux pour les uns, méthode de la psychologie scientifique pour les autres.

  3. Enfin, tenter de saisir et d’évaluer l’élaboration philosophique de la notion de « technoscience » dans le champ du contemporain.